CLUB D'ONDES COURTES DU QUÉBEC

INTRODUCTION  AUX  ONDES  COURTES

Michel Baron et Sylvain Decelles


SOMMAIRE

Portraits de DXistes

Les stations en ondes courtes

Principe des ondes courtes

Le matériel

Quelques références


PORTRAITS DE DXISTES

Quelle serait la définition la plus appropriée pour définir le DXiste? Personne écoutant les stations internationales, auditeur recherchant les stations lointaines et difficiles à capter ou, pour certains, un radioamateur raté? En fait, il n'y a pas de définition meilleure qu'une autre. L'intérêt pour les ondes courtes est, avant tout, un choix personnel, motivé par des attentes différentes selon les DXistes.

DXiste: celui ou celle qui "fait du DX", qui recherche "les DX". Ces deux lettres, provenant du jargon radioamateur, signifient à l'origine: réception d'une station lointaine à une distance inconnue (distance x). On voit ressurgir de temps à autre la querelle entre les "DXistes purs" et les auditeurs de programmes, les premiers étant, dit-on, imbus de technique et n'écoutant rien, évaluant surtout la qualité du signal, les seconds étant plutôt préoccupés par le contenu humain de la communication mais souvent incapables de bricoler une antenne. Cependant la frontière n'est pas si claire: en chacun d'entre nous il y a un peu de ces deux extrêmes, à des degrés variables selon les jours.

Par essence, l'écoute des ondes courtes est un loisir solitaire et, parce que ce loisir regroupe une multitude d'individus, donc de personnalités, il existe une multitude de façons de s'y consacrer.

Le DXisme, ou l'écoute des ondes courtes, peut devenir le loisir le plus instructif qui soit. Connaître un pays, suivre l'actualité nationale ou internationale au jour le jour, voilà des intérêts qui définissent le DXisme. Écouter les stations internationales, c'est mieux connaître le monde, c'est ouvrir son esprit à d'autres cultures, d'autres idéologies. C'est démystifier l'inconnu. C'est avoir accès aux multiples facettes qui composent notre monde. Bref, c'est être à l'écoute du monde entier et c'est voyager autour du globe sans avoir à quitter sa maison, ni même son fauteuil.

Y a-t-il un portrait standard de l'amateur de radio ondes courtes, autre que de le différencier du radioamateur dont il n'a vraiment pas les mêmes intérêts? À en croire un de nos membres qui a rencontré un grand nombre de nos semblables en Europe, en Amérique, en Nouvelle-Calédonie, à Tahiti, un portrait-robot est impossible: nous sommes tous différents. Tous les âges, toutes les professions, toutes les tendances politiques et... tous les sexes.

Qui sont les DXistes? On trouvera, plus loin dans cette brochure, des textes écrits par des DXistes qui ont voulu livrer leurs impressions, leurs motivations concernant l'écoute des ondes courtes. Chacun a sa propre histoire, son propre cheminement qui l'a amené à la radio: mais tous partagent le même plaisir, la même passion pour les ondes courtes. Et tous retrouvent à l'intérieur de ce loisir un même désir: celui de partager avec les autres leur passion.

 

 

C'est en septembre 1974 que m'est venue l'idée de mettre sur pied un club d'auditeurs d'ondes courtes. Après deux ans d'écoute, je pensais qu'il serait intéressant d'échanger des informations avec d'autres DXistes francophones afin de mieux apprécier mon loisir. C'est ainsi qu'est né le Club ondes courtes Candiac, du nom de la ville où j'habitais à ce moment.

En novembre 1974, L'ONDE voyait le jour... Six pages. Un bulletin que n'ont reçu que quelques personnes, puisqu'il n'a été tiré qu'à environ 25 exemplaires. Mais il fallait bien un début... c'était fait. À cette époque, L'ONDE était publiée tous les mois et demi.

Après une absence de trois mois à cause d'une grève postale, L'ONDE est devenue mensuelle en janvier 1976. Petit à petit, son contenu se précisait. De plus en plus de DXistes se joignaient au Club, rebaptisé Club ondes courtes du Québec en octobre 1977.

Après quelques changements, notre revue adoptait définitivement le format actuel en février 1978 (nº 34). On pouvait alors s'y abonner pour 6$ au Canada, 7$ aux États-Unis et 8$ partout ailleurs. L'ONDE comptait 40 pages. On y trouvait déjà des noms de collaborateurs aujourd'hui bien connus.

Le 50ème numéro a été publié en juin 1979. Peu avant, les lecteurs avaient eu droit à leur première liste d'émissions en français. C'est dans L'ONDE nº 61 (mai 1980) qu'ont été présentées les premières rubriques entièrement confectionnées par ordinateur: Bulletin DX et la liste des Programmes en français. Depuis quelques mois, l'ordinateur était utilisé pour le classement des listes, mais la mise en pages se faisait encore à la machine à écrire.

Six ans et demi après sa fondation, le Club accueillait son 500ème membre: un DXiste québécois, André Martin, de Longueuil. Les lecteurs de L'ONDE ont appris la nouvelle dans le numéro 70 daté du 15 février 1981.

Évidemment, le premier club DX francophone d'Amérique, le C.O.C.Q., répondait à un besoin: celui des DXistes francophones désireux d'échanger des informations utiles à leur loisir. L'ONDE et ses collaborateurs ont su répondre aux attentes des auditeurs d'ondes courtes et relever le défi d'offrir une lecture mensuelle de qualité, complément numéro Un du récepteur.

Au fil des ans, L'ONDE s'est façonnée à l'image des auditeurs francophones. Lorsque je relis ses anciennes parutions, je suis heureux et fier de constater le résultat du travail de tous les collaborateurs de notre revue...

Guy MARCOTTE, fondateur, responsable de 1974 à 1984.

 

 

Laissons la parole à certains de ceux qui ont fait le Club Ondes Courtes du Québec.

 

 

 

 

 

 


LES STATIONS EN ONDES COURTES

A l'intérieur des fréquences d'ondes courtes, on trouve une gamme variée de stations émettant pour diverses raisons, pour diverses demandes, pour divers objectifs. Certaines sont destinées à la radiodiffusion internationale, d'autres à la radiodiffusion locale, ou encore certaines d'entre elles sont spécialisées dans la diffusion d'informations fort spécifiques. Nous allons examiner ce qui caractérise les divers genres de stations diffusant sur ondes courtes. Ce bref survol permettra de mieux connaître ce qu'un récepteur d'ondes courtes peut offrir à son utilisateur.

 

 

Ce sont des stations qui diffusent des informations fort spécifiques, souvent à caractère privé. Ainsi on peut écouter des émissions des différents corps d'armées, des lignes aériennes civiles, des stations météorologiques pour l'aviation (Shannon, Gander, New York), des communications maritimes ou téléphoniques à caractère privé (St Lys Radio), ou des agences de presse. Une grande partie de ces liaisons est assurée en BLU (bande latérale unique). Les stations utilitaires sont fort intéressantes par leur contenu et leur rôle fort spécifique dans le spectre des ondes courtes, mais elles ne constituent pas l'essentiel du DXisme.

Quant aux stations horaires, on en trouve dans plusieurs pays du monde. Certaines d'entre elles émettent selon des périodes précises, d'autres 24 heures sur 24. Avec elles, il est possible de s'ajuster à l'heure universelle et d'être avec exactitude au rendez-vous des émissions diffusées par les stations internationales. Pour ne nommer que quelques stations horaires, il y a WWV dans le Colorado qui diffuse continuellement sur 5 000, 10 000, 15 000 et 20 000 kHz l'heure universelle ainsi que des prévisions météorologiques et des données sur la propagation des ondes. Il y a également CHU Canada à Ottawa (sur 3 330, 7 335 et 14 670 kHz) qui annonce 24 heures sur 24 l'heure universelle.

 

 

Ce sont des passionnés des ondes courtes, qui communiquent entre eux pour le plaisir de l'expérimentation. Ils émettent en morse ou de manière vocale (phonie), mais pour les capter il est nécessaire d'utiliser un récepteur équipé du mode BLU (bande latérale unique), procédé à peu près universel aujourd'hui. Les radioamateurs disposent, après examen d'aptitudes, de plusieurs bandes réparties dans tout le spectre radioélectrique. Les plus utilisées à moyenne et longue distance sont les 80, 40, 20 et 15 mètres.

 

 

Les stations internationales en ondes courtes sont, en fait, le principal attrait du DXisme car elles sont l'intérêt majeur des auditeurs d'ondes courtes. Presque tous les pays diffusent des émissions sur ondes courtes à l'intention d'auditeurs étrangers. L'anglais, l'espagnol et le français sont les langues les plus utilisées: il y a peu ou pas de moment de la journée où la langue française n'est pas présente.

À l'origine, leurs objectifs étaient de divertir les auditeurs étrangers et de mieux faire connaître leur pays en termes d'économie, de culture et d'informations locales. Mais, de plus en plus, la radiodiffusion internationale est devenue le théâtre d'affrontements idéologiques sur les prises de position concernant l'actualité internationale, ce qui n'enlève rien à l'attrait des ondes courtes, bien au contraire, car cela permet de faire des recoupements de diverses tendances idéologiques et politiques, et ainsi de mieux se faire une opinion sur les événements de l'actualité internationale.

Évidemment, pendant des années, ce fut l'affrontement entre les deux superpuissances américaine et soviétique qui nourrit un antagonisme tout particulier. Mais heureusement, d'autres stations internationales se greffaient à elles pour amener un cachet particulier à la radiodiffusion ondes courtes.

Du bloc soviétique, il y avait certes Radio-Moscou Internationale, mais aussi Radio-Kiev et Radio-Vilnius en Union Soviétique, Radio-Prague de Tchécoslovaquie, Radio-Sofia de Bulgarie, Radio-Berlin Internationale de la République Démocratique Allemande, Radio- Budapest de Hongrie, Radio-Bucarest de Roumanie. Du bloc américain, il y avait certes la Voix de l'Amérique, mais aussi Radio Free Europe et Radio Liberty basées à Munich, en Allemagne Fédérale, et AFRTS (Armed Forces Radio and Television Service) qui a aujourd'hui déserté les ondes courtes.

La réunification de l'Allemagne, la débâcle du système communiste et l'éveil des nationalismes dans la Communauté des États Indépendants de même que dans les autres pays de l'Est ont sérieusement modifié la teneur des messages, nombre de radiodiffusions retournant leur veste en quelques semaines («Nous regrettons de vous avoir menti pendant des années»). Furent également bousculées les politiques des radiodiffusions en ondes courtes, les langues de l'Est devenant parfois une priorité au détriment de certains services français réduisant leur temps d'émission ou fermant boutique. On trouve des stations internationales en ondes courtes dans presque tous les pays, quelle que soit leur obédience. Dans ce concert, il y a Radio Suisse Internationale, Radio Canada International, Radio France Internationale, Radio-Japon, Radio-Australie, Radio R.S.A. (République d'Afrique du Sud), la BBC, la RAE (Argentine), Radiobras (Brésil), Kol Israël, Radio- Tirana (Albanie), Radio-Pyongyang (Corée du Nord) et la KBS (Corée du Sud) pour n'en nommer que quelques unes. La plupart de ces stations diffusent, sur ondes courtes, en langue française et permettent à l'auditoire francophone de mieux connaître les pays qui l'intéressent.

Les ondes courtes, c'est la variété d'émissions, de cultures accessibles, de musiques différentes auxquelles on peut avoir un plus grand accès qu'auprès de nos médias locaux. Écouter les ondes courtes, c'est en fait rechercher une alternative à ce que peuvent nous offrir les stations locales de notre ville ou de notre pays. Avoir accès à une multitude de stations offrant une variété presque infinie de musiques et propos divers, c'est ce qui fait le charme des ondes courtes. Malheureusement, le spectre des ondes courtes n'est pas infini: tous veulent émettre, mais tous n'y trouvent pas de la place.

Nous avons dit plus tôt que les ondes courtes sont souvent le théâtre d'affrontements idéologiques. Cette dynamique amène certaines stations à augmenter de beaucoup leurs nombres d'heures de diffusion et de fréquences utilisées pour faire passer le message de leur propre vérité: cela amène un encombrement des fréquences. Pratique courante du temps du communisme pur et dur, mais toujours actuelle en cas de conflits régionaux, certains pays ont la fâcheuse tendance à brouiller les émissions des pays étrangers qui leurs sont destinées. Résultat: dans certaines zones ou régions les ondes courtes sont un véritable capharnaüm variant de stations qui subissent l'interférence des autres ou, carrément, à une série de fréquences devenues inaudibles à cause du brouillage. Voilà une triste situation qui, tout compte fait, prive le DXiste d'une utilisation optimale de son récepteur. Bouillon de culture de la propagande, de l'idéologie et de la politique, les ondes courtes demeurent tout de même un lieu favorable à l'enrichissement personnel par la variété presque infinie des émissions diffusées par les stations internationales. Quel en est le contenu? Il est différent selon les stations mais certains éléments sont immuables: informations nationales et internationales, propos sur l'économie et la culture du pays, musique, courrier des auditeurs, cours de langues. Dans certains cas, propagande aussi. Certaines stations diffusent des émissions de courrier technique qui aident les auditeurs à mieux tirer profit de leur récepteur. Ces programmes dits "programmes DX" sont, pour plusieurs d'entre nous, une source de renouvellement et d'informations pour notre activité de loisir.

Les stations internationales demeurent la pierre angulaire du DXisme. C'est par ces stations que l'on découvre les ondes courtes et c'est par elles que l'on en tire le plus grand plaisir, en leur écrivant et en entretenant une correspondance parfois régulière: c'est ce qui distingue le DXisme des autres loisirs: l'auditeur d'ondes courtes devient, à son tour et à sa façon, une sorte d'ambassadeur de son pays.

 

 

Les stations tropicales sont groupées dans des bandes de fréquences particulières (90, 75 et 60 mètres). Ces fréquences ne sont accordées qu'aux stations des pays tropicaux diffusant à leur auditoire local des émissions qui leur sont uniquement destinées. Ces stations, de faible puissance, diffusent en ondes courtes sur un plus vaste territoire que ne pourraient le permettre les ondes moyennes à cause de l'activité solaire trop puissante dans les régions tropicales. Alors qu'il faudrait tout un réseau de stations en ondes moyennes pour couvrir un pays comme le Venezuela, à des coûts prohibitifs, une seule station tropicale sur ondes courtes à faible puissance permet de couvrir ce même territoire.

Le grand intérêt de ces stations c'est qu'il est tout de même possible de les entendre, même avec un récepteur ordinaire mais généralement le soir, et ainsi de suivre une programmation destinée à l'origine à l'auditoire local. La programmation de ces stations peut ressembler à celle de nos stations régionales en ondes moyennes: propos, musique, publicité, météo, etc. Alors que les stations en ondes courtes internationales diffusent à l'intention des auditeurs étrangers, les stations tropicales éveillent l'intérêt des DXistes parce qu'elles diffusent une programmation haute en couleur locale. Les écouter c'est être en contact direct avec les événements du pays et ses préoccupations nationales: l'économie, les faits divers et... le sport.

 

 

De plus en plus, on assiste sur les ondes courtes à une prolifération de stations dites religieuses. La première station religieuse fut sans contredit Radio-Vatican, réalisation de l'illustre Marconi et qui débuta ses émissions en 1931. Mais, actuellement, on assiste à une floraison de stations religieuses en ondes courtes qui sont, pour la plupart, subventionnées par des intérêts américains, même si certaines d'entre elles sont situées à l'extérieur du territoire américain. Deux grands réseaux: TWR (Trans World Radio) et AWR (Adventist World Radio), mais aussi des stations disséminées à travers le territoire des États-Unis telles que KGEI de Californie, WINB de Pennsylvanie, WYFR d'Oakland mais dont les émetteurs se situent en Floride, KNLS qui émet de l'Alaska, WMLK de la Pennsylvanie, WHRI (World Harvest Radio International) de l'Indiana, WCSN de Boston, WSHB, KHBN, KVOH, etc... À l'extérieur des États Unis, on trouve HCJB de Quito, Équateur, ou FEBC de Manille, aux Philippines.

C'est par les stations religieuses, tout comme les stations commerciales, que nous assistons dans le domaine des ondes courtes à la plus grande effervescence tant au niveau de l'augmentation du nombre des stations, que des fréquences employées et du nombre d'heures de diffusion sans cesse croissant.

Devinette: quelle différence y a-t-il entre un DXiste et un missionnaire? Le missionnaire travaille pour la propagation de la foi, tandis que le DXiste essaye d'avoir la foi en la propagation...

 

 

Les stations commerciales en ondes courtes constituent en fait les dernières nées: en effet, leur apparition dans le spectre des ondes courtes est, en général, fort récente. C'est qu'à l'origine on ne songeait pas à viser un type ou une dimension particulière d'auditoire, car on jugeait la propagation sur ondes courtes trop aléatoire et changeante de jour en jour.

La plupart des stations commerciales s'appuient sur des stations en ondes moyennes ou en modulation de fréquence déjà existantes et émettent leur programmation locale sur ondes courtes, avec certaines émissions destinées à l'auditoire étranger, comme par exemple WRNO de la Nouvelle-Orléans. Mais certaines d'entre elles diffusent aussi une programmation spécifique pour les auditeurs étrangers, telle Africa Nº1 de Libreville au Gabon. Aux dernières nouvelles, d'autres stations commerciales s'ajouteront à celles déjà existantes, utilisant ainsi un créneau qui, pour ainsi dire, n'avait pas été jusqu'alors réellement exploité. La plupart des stations commerciales sont en provenance des États-Unis. Certaines ont même été annoncées à grand battage publicitaire, sans pour autant apparaître jamais sur les ondes.

 

 

À la grande différence de ce qui se passe chez les stations de radiodiffusion locales, les radiodiffusions internationales ne peuvent juger l'impact de leur programmation - et l'ampleur de leur auditoire - que par le courrier qu'elles reçoivent, et qu'elles sollicitent. C'est un des aspects uniques des ondes courtes que d'amener ceux qui le désirent à la correspondance avec les stations.

 

 

Ce qui intéresse au plus haut point les radiodiffusions, ce sont les commentaires des auditeurs sur des points précis de la programmation. La plupart des stations font preuve d'un sincère intérêt à tenir compte des critiques constructives, à commencer par le choix des heures de diffusion. Souvent, on répond directement sur les ondes aux lettres reçues, lors de programmes spécifiques consacrés au courrier des auditeurs. N'oublions pas non plus que le courrier reçu par tel service francophone est le principal argument concret lui permettant d'obtenir des renouvellements de budgets ou des augmentations de temps de diffusion vers la région-cible impliquée. Libre à vous d'en conclure, inversement, que si vous souhaitez voir disparaître certaines stations, il ne faut surtout pas leur écrire!

Afin que le radiodiffuseur auquel vous écrivez n'ait aucun doute sur la réalité de votre réception, vous devez, avant-même vos commentaires sur la programmation, joindre un rapport d'écoute contenant des détails précis sur la date, l'heure universelle, la qualité de réception ainsi que quelques détails spécifiques du programme entendu pendant au moins 15 à 20 minutes (et de préférence des événements précis ne prêtant pas à confusion sur la date: évitez de mentionner laconiquement "informations internationales", ou de rapporter sans autre détails un nème cessez-le-feu non respecté en Bosnie-Herzégovine).

 

 

Afin de ne pas entretenir de méprise ni de calculs continuels, l'heure en usage dans le monde de la radio internationale est l'heure universelle, autrefois appelée GMT (Greenwich Mean Time, temps moyen de Greenwich) puis UTC (temps universel coordonné). Son avantage est de ne jamais être réajustée, ni selon les fuseaux horaires, ni selon les variations des heures locales en fonction des saisons. Alors qu'il est 6 heures trente du soir à Montréal, minuit trente à Paris et une autre heure locale ailleurs, il est 2230 en temps universel sur toute la surface de la planète.

Afin de ne pas ennuyer vos amis ou correspondants dans le monde de la radio, il est donc de première nécessité d'installer dans votre coin d'écoute une horloge réglée en temps universel, une fois pour toutes, et de penser directement en heure universelle lorsqu'il s'agit d'ondes courtes, puisque les programmes sont publiés selon cette référence. Les heures et les minutes s'écrivent sous forme de 4 chiffres sans caractère séparateur, et surtout en système de 24 heures. Le système de 12 heures, selon l'habitude américaine des am et pm, serait une source de confusion supplémentaire. Ainsi, on écrira 2230 pour signifier 22 h 30 minutes en temps universel. Il existe aujourd'hui de nombreux modèles de montres bi-fuseaux à bon marché ayant adopté le système de 24 heures, et beaucoup de récepteurs ont une horloge incorporée pouvant fonctionner dans ce mode. Comment s'y régler une fois pour toutes? la station WWV donne continuellement l'heure universelle sur 5 000, 10 000 et 15 000 kHz, fréquences les plus couramment captées. CHU Canada fait de même sur 3 330, 7 335 et 14 670 kHz.

 

 

Comment décrire la qualité de réception? Pour ce faire, on peut rédiger plusieurs paragraphes, mais il existe un procédé sous forme de résumé codé, issu des pratiques de la radio amateur. C'est le code SINPO.

La plupart des grandes stations internationales utilisent l'heure universelle et comprennent ce code SINPO. Font exception cependant, et c'est bien compréhensible, les petites stations des régions tropicales, auxquelles il est parfois préférable d'écrire dans leur langue, en citant les détails de programmation selon leur heure locale, et en décrivant en clair la qualité de réception.

Quelques stations internationales de moindre envergure se basent encore sur les relevés d'écoutes de leurs auditeurs pour se faire une opinion de l'efficacité de leur diffusion, ou l'identification des stations causant des interférences. Cependant, toutes les grandes stations internationales disposent aujourd'hui de moyens instantanés de connaître la qualité de réception dans leurs régions-cibles, principalement par échanges de services réciproques et communications directes avec leurs consoeurs. Le DXiste appartenant à la race du radioamateur raté" perd royalement son temps et fait sourire s'il émaille de détails pseudo-techniques ses rapports d'écoute à la VOA ou à RFI, ou à un quelconque gros canon situé sur son continent. Reflet d'un autre âge où les émetteurs ne rayonnaient pas 300 ou 500 kilowatts. Il risque surtout de se faire "cataloguer" alors que les radiodiffuseurs sont surtout intéressés à recevoir des commentaires sur le contenu de leurs émissions.

Le tableau suivant indique de quelle manière on évalue chacun des aspects de la propagation, de façon à les exprimer en un code de 5 chiffres: force du signal ou niveau sonore (S = strength), présence d'interférences (I), bruits statiques atmosphériques (N = noise; attention: les parasites industriels ou domestiques de votre quartier n'intéressent que vous, c'est votre problème, pas celui de l'émetteur!), stabilité ou instabilité de la propagation (P) due au "fading" (cet évanouissement périodique grandement atténué et presque totalement absent dans les récepteurs qui ont aujourd'hui un contrôle automatique de gain), et enfin une appréciation générale (O = overall).

La force du signal peut être évaluée à l'oreille ou selon la position moyenne de l'aiguille du S-mètre, ou l'allumage d'une série de diodes: rappelons qu'il n'y a pas de standardisation technique des S-mètres, qu'ils réagissent plus ou moins selon le rendement de l'antenne utilisée et son emplacement, et que de toute façon le SINPO n'est pas et n'a jamais prétendu être une mesure à caractère technique, mais simplement une abréviation pratique. A noter que le chiffre du "O" peut très bien être supérieur à celui du "S": le confort d'écoute peut être excellent même avec un signal modéré ou faible, si la réception n'est pas gênée d'autres manières.

LE CODE SINPO

Niveau sonore

Interférence

Bruits statiques

Stabilité propagation

Aspect global

         

S

I

N

P

O

5

excellent

absente

absents

excellente

excellent

4

bon

légère

légérs

bonne

bon

3

moyen

moyenne

moyens

moyenne

moyen

2

faible

forte

forts

instable

mauvais

1

inutilisable

énorme

énormes

sporadique

inutilisable

 

 

En remerciement, les stations envoient souvent, mais dans des délais très variables selon le personnel dont elles disposent, des cartes de confirmation (confirmant que votre réception portait bien sur leur station), généralement du format carte postale, souvent illustrées de manière très originale. La coutume continue d'appeler ces cartes des QSL, et même des "vérifications", relique franglaise du jargon radio amateur dans lequel QSL signifie: réception confirmée. Mais en fait, sur la quasi-totalité des cartes envoyées par les stations internationales, on ne trouve plus aujourd'hui la mention de ces trois lettres.

On peut faire de splendides collections de ces cartes colorées. Certes, elles ne seront jamais une preuve juridique de vos exploits de DXiste, puisqu'on peut écouter un programme local en Indonésie, retourner chez soi en avion à l'autre bout du monde le lendemain et poster le rapport d'écoute de Montréal comme si la réception avait été faite là, ou encore employer un stratagème avec un correspondant local intermédiaire. Mais certaines cartes acquièrent très vite une grande valeur sentimentale, surtout après un bouleversement politique et la suppression de la station...

La plupart des grandes stations n'exigent pas le port de retour pour vous envoyer leur carte de confirmation, encore que plusieurs restreignent de plus en plus leurs budgets à cet effet, soit en limitant leurs envois à une carte annuelle par auditeur, soit en exigeant plusieurs rapports d'écoute avant de répondre, soit en répondant après des mois ou jamais. Le plus souvent, les grandes stations ne prennent plus le temps de reporter la fréquence, l'heure, le relais ni d'autres informations techniques minimales sur leurs QSL, qui deviennent en fait de simples cartes postales de remerciements. D'autres stations, au contraire, comme certaines religieuses avides de clientèle, les renouvellent par séries, pour inciter leurs auditeurs à correspondre.

Les stations aux budgets de moindre envergure exigent qu'on joigne le port de retour, sous forme d'un ou plusieurs coupons-réponse internationaux, petits billets qu'on peut obtenir dans tous les bureaux de postes et qui sont échangeables dans tous les pays de l'Union postale universelle contre les timbres nécessaires à un affranchissement pour l'étranger par voie de surface.

Enfin, si vous n'êtes pas enclin à rédiger des rapports d'écoute détaillés généralement nécessaires pour recevoir une QSL, cela ne doit surtout pas vous empêcher d'écrire aux stations à propos de leurs programmes! Encore une fois, c'est surtout vos commentaires qu'elles espèrent recevoir...

 

 

La liste suivante est classée par ordre alphabétique et selon le mot le plus significatif de l'identification officielle de la station. Exemple: la Voix du Sahel est classée à Sahel, la Radiodiffusion télévision marocaine est classée à M. Bien entendu, il peut y avoir lieu de préciser aussi le nom du service (service français), ou le titre du programme écouté.


PRINCIPE DES ONDES COURTES

Les ondes courtes sont et resteront encore longtemps un moyen de liaison ou de radiodiffusion à longue distance ne nécessitant qu'un appareillage simple, facilement accessible à tout le monde pour un prix modique. Dans cette région bien particulière du spectre radioélectrique, les ondes ont la propriété d'être renvoyées vers le sol lorsqu'elles atteignent les très hautes couches de l'atmosphère chargées de particules ionisées (ionosphère). C'est à cause de ces rebondissements, qui peuvent être multiples, que leur portée est accrue au point d'atteindre les antipodes, lorsque toutes les conditions sont réunies.

 

 

Autrefois, on parlait surtout de longueur d'onde. La gamme des ondes courtes qui nous intéresse particulièrement s'étend entre les longueurs d'onde de 10 à 100 mètres (d'où leur autre nom, les ondes décamétriques). Pour fixer les idées, 100 mètres ce serait un peu plus loin sur la droite du cadran de la bande de radiodiffusion locale (AM ou PO), et en parcourant toutes les ondes courtes on terminerait à 10 mètres, un peu plus loin que la C.B.

Qu'y a-t-il de concret derrière cette histoire de longueur d'onde? Pas grand-chose de très important: 10 mètres de longueur d'onde, cela signifie simplement que l'oscillation radioélectrique émise a juste le temps de parcourir dix mètres (à environ 300 000 km par seconde) avant que le début de l'oscillation suivante parte à son tour de l'émetteur. Cela voudra dire aussi que certaines antennes, idéalement construites pour cette région de fréquences, devraient avoir environ 5 mètres (comme une antenne dipôle ou doublet demi-onde par exemple). Mais les applications modernes de la radio, conquérant des longueurs d'onde de l'ordre du centimètre ou du millimètre, ont rendu désuette et impropre à l'usage général cette terminologie de longueur d'onde. On a trouvé plus pratique de parler de fréquence de vibration plutôt que de longueur. On a commencé à parler de kilocycles ou de mégacycles par seconde (nombre de milliers ou millions d'oscillations par seconde), ensuite normalisés en kilohertz (kHz) ou mégahertz (MHz). Ainsi, si on veut savoir combien de fois vibre par seconde notre onde de 10 mètres de longueur d'onde, il suffit de diviser sa vitesse de propagation en mètres par seconde (300 000 000 mètres par seconde) par sa longueur d'onde (10 mètres) pour obtenir 30 000 000. Oui, trente millions de fois par seconde, ou en d'autres termes 30 000 kilohertz ou encore 30 mégahertz. Ce n'est pas pour rien que les ondes courtes sont aussi appelées les ondes HF (hautes fréquences), et 30 MHz c'est justement la limite supérieure de couverture de la plupart récepteurs HF, car au-delà il n'y a, à toutes fins pratiques, jamais de réflexion sur l'ionosphère et les ondes ne peuvent se propager qu'en ligne droite, donc, dans le cas d'un émetteur et d'un récepteur terrestres, guère plus loin que l'horizon.

Inversement, si vous avez la curiosité de calculer la longueur d'onde employée par la station émettant sur 15 365 kHz (ou 15 MHz), il vous suffit de diviser 300 000 par 15 365 pour trouver 19.52 mètres. Ou, comme on dit encore, la bande des 19 mètres. En effet, bien que virtuellement toutes les stations internationales annoncent leurs fréquences en kilohertz, il est resté dans l'usage de désigner ces petites régions du spectre où sont regroupées les radiodiffusions (les bandes de radiodiffusion) par leur longueur d'onde: la bande des 49 mètres, la bande des 31 mètres. Cette coutume est sans doute héritée des anciens récepteurs où l'on pouvait voir ici et là des petits rectangles de quelques millimètres de long, représentant les bandes de radiodiffusion, et où étaient comprimés les 60 ou 70 canaux (espacés de 5 kHz) dans lesquels on fouillait à l'aveuglette pour trouver les stations. Le nom des bandes est simplement une étiquette pratique pour désigner ces régions peuplées de nos radios préférées, mais reconnaissons qu'aujourd'hui nous disons aussi bien "les 15 méga" pour parler des 19 mètres.

 

 

C'est l'activité du rayonnement solaire sur la haute atmosphère qui entretient dans celle- ci trois principales couches ionisées réfléchissantes. Parler d'un effet de miroir est en fait une simplification abusive, un peu trop simpliste, mais suffisante pour la représentation sommaire du phénomène. La réalité est un peu plus complexe: les ondes pénètrent plus ou moins ces couches, y sont absorbées ou s'y réfractent avec plus ou moins d'efficacité, au point que, dans les cas favorables qui nous intéressent, leur parcours est suffisamment incurvé pour qu'elles retournent vers le sol. La couche la plus basse, appelée D, n'est présente que le jour, entre 50 et 90 km d'altitude. C'est grâce à elle que les fréquences élevées se propagent bien le jour et que les ondes courtes ne sont pas seulement ce que le commun des mortels croit: un hobby essentiellement nocturne. La couche E est également active de jour, principalement. Elle se trouve entre 90 et 130 km d'altitude. La couche F, nocturne, est à environ 320 km alors que de jour elle se subdivise en deux couches: F1 (à 300 km en été et 250 km en hiver) et F2, à environ 400 km l'été et 300 km l'hiver. On voit donc pourquoi, selon la hauteur du soleil au-dessus de l'horizon, donc selon la saison également, et enfin selon le très long cycle d'activité solaire d'environ 11 ans, ces couches ont des propriétés de réflexion continuellement variables. Voilà pourquoi les stations modifient systématiquement leurs plans de fréquences 4 fois par an (les premiers dimanches de mars, mai, septembre et novembre) et pouquoi elles changent de fréquence (et de bande) à plusieurs reprises au cours d'une même journée de diffusion. En 1992-1993 nous sommes dans la partie descendante du cycle de 11 ans de l'activité solaire (le nombre de taches solaires décroît). La propagation est moins performante, et dans quelques années les bandes les plus hautes resteront parfois muettes. Les stations se bousculeront, de manière générale, vers les fréquences les plus basses. Mais quelles que soient les conditions de propagation il y a toujours beaucoup de choses à découvrir sur les ondes courtes... Fréquemment, lors des années de haute activité solaire, mais aussi en tout temps, des tempêtes solaires peuvent apparaître, avec émission de rayons X, d'ultraviolets, et de particules ionisées. Quelque 10 minutes plus tard, la propagation de l'ensemble du spectre HF peut être perturbée au point que le récepteur peut paraître muet. Le phénomène peut durer de quelques heures à une demi-journée. Ces particules cosmiques sont captées par le champ magnétique terrestre, plus particulièrement dans les régions polaires, créant les aurores boréales ou australes. On peut alors constater que les réceptions trans-polaires, en particulier, sont gravement perturbées, comme hachées par un fading très rapide (par exemple: réception de l'Asie en Amérique du Nord).

La prédiction de la propagation n'est pas à la portée du premier venu. Les plus curieux d'entre-vous s'intéresseront peut-être à la station-étalon WWV qui donne, chaque heure, un relevé de l'activité solaire. En ce qui concerne la propagation moyenne, consultez ce tableau général en vous rappelant qu'il ne constitue qu'une description sommaire de la réalité.

 

DESCRIPTION SOMMAIRE DES CONDITIONS DE RÉCEPTION EN AMÉRIQUE DU NORD (variant sensiblement selon la saison)

Bandes

Fréq. en kHz

Utilisations

  • 120m*
  • 90m*
  • 75m
  • 60m*
  • 2300--2495
  • 3200--3400
  • 3900--4000
  • 4750--5060
  • *Bandes dites "tropicales". Pour stations de faible puissance, à auditoire local, en Afrique, en Amérique Latine et en Asie. Mieux captées avec une antenne extérieure. Moyenne et longue distance, de nuit.
  • 49m
  • 41m
  • 5950--6200
  • 7100--7300
  • Peu ou pas actives le jour. Courte distance le matin. Longue distance en soirée la nuit, ou tôt dans la matinée.
  • 31m
  • 25m
  • 9500--9900
  • 11650--12050
  • Courte distance le jour, longue distance l'après midi, le soir et la nuit.
  • 21m
  • 19m
  • 16m
  • 13600--13800
  • 15100--15600
  • 17550--17900
  • Moyenne distance la nuit, longue distance le jour.
  • 13m
  • 11m
  • 21450--21850
  • 25670--26100
  • Très peu actives en années de faible activité solaire. Longue distance, diurne.


    LE MATÉRIEL

    Il existe une grande gamme de prix parmi les récepteurs d'ondes courtes. On peut payer entre 100 $ et 3 000 $, mais la fourchette la plus probable, pour la majorité d'entre nous, se situe entre 300 $ et 1200 $ canadiens. Comment choisir?

     

     

    Pendant des dizaines d'années, le meilleur affichage de la fréquence, sur les récepteurs grand public, a consisté en une aiguille traînée par une ficelle derrière un cadran orné de graduations approximatives, les bandes de radiodiffusion représentées par de petits îlots rectangulaires perdus ici et là. Retrouver deux fois de suite la même station, avec ce matériel, relevait de la patience angélique ou de la veine insolente. Ces récepteurs ont éloigné le grand public des ondes courtes pendant des décennies. Aujourd'hui, exceptés certains mini-portatifs qu'on apprécie principalement pour leur légèreté ou comme second récepteur, tous les récepteurs pensés pour l'écoute efficace des ondes courtes possèdent un affichage numérique de la fréquence (digital display en anglais). La plupart ont un clavier numérique, style téléphone, pour composer directement la fréquence souhaitée. Beaucoup ont aussi une dizaine de mémoires, ou plus, permettant de choisir instantanément la meilleure fréquence de réception de vos programmes favoris, ainsi que des possibilités de recherche par balayage des bandes ou des mémoires.

     

     

    Que ce soit parce que votre budget est limité ou parce qu'un transport facile est pour vous un critère déterminant, vous allez probablement fureter chez les distributeurs des grandes marques asiatiques telles Sangean, Panasonic ou Sony, ou Grundig en Europe. Veillez, à moins d'être certain de ne pas regretter par la suite l'absence de certaines bandes tropicales, à ce que le récepteur couvre bien de 3 à 30 MHz (3 000 à 30 000 kHz) sans trous. Pendant les années de mauvaise propagation, on peut facilement faire son deuil de la section 25 à 30 MHz, comportant la bande des 11 mètres alors peu active, à moins qu'on tienne à écouter les fréquences C.B. aux alentours de 27 MHz.

    De tels récepteurs valent entre 300 et 600 dollars canadiens. On peut leur adjoindre écouteurs, alimentation secteur, antenne extérieure. En gros, ils vous permettront de capter les mêmes programmes qu'un récepteur deux ou trois fois plus cher, avec un peu moins de confort du point de vue de la sélectivité1, encore que SONY ait fait un énorme pas en avant avec l'écoute en bande latérale automatiquement synchronisée.

    Sélectivité: Qualité d'un récepteur consistant en la capacité de séparer adéquatement des signaux radio de fréquences voisines.

     

     

    Avec les modèles non destinés à être transportés (ils n'ont pas en général d'antenne télescopique incorporée) on obtiendra une meilleure assurance de confort d'écoute chez les marques spécialisées dans le matériel d'ondes courtes comme Yaesu, Kenwood, Icom, toutes japonaises. En particulier chez Icom, Drake et Kenwood, des dispositifs sophistiqués permettent de se mettre à l'abri de nombreuses interférences, au prix de quelques manipulations supplémentaires. Mais nous sommes déjà dans une gamme de prix atteignant ou dépassant les 1 000 $ canadiens. Si vous voulez miser gagnant, sans restriction budgétaire, ou si vous vous sentez une mentalité de chasseur de stations rares et faibles, vous irez sans doute vers des marques telles JRC (Japan Radio Company), ou Drake (compagnie américaine), à moins que vous ne réussissiez à mettre la main sur un Racal d'occasion, cette marque de récepteurs utilisés dans les grands centres d'écoute.

    Pour plus de détails sur les récepteurs actuels, il est indispensable de consulter les essais figurant dans la plus récente publication hors série du C.O.C.Q. Rédigés par des utilisateurs exigeants essayant leurs propres récepteurs, ces articles ne sont pas échafaudés sur des considérations techniques, mais sur le point de vue des utilisateurs.

     

     

    Avant de fixer définitivement votre choix, ayez tout de même une connaissance précise de ce que vous aimerez écouter, car il existe plusieurs modes de réception dont tous les récepteurs ne sont pas pourvus:

    a) La radiodiffusion en modulation d'amplitude.

    C'est le mode commun à toute la radiodiffusion, en ondes moyennes ou courtes, et tous les récepteurs, même les moins perfectionnés. Du point de vue technique, c'est la modulation d'amplitude avec porteuse et double bande latérale.

    b) La bande latérale unique.

    Elle consiste à supprimer, à l'émission, la porteuse et une moitié latérale de la modulation. Le récepteur recrée la porteuse et se passe de la bande manquante, qui contient les mêmes informations que sa jumelle. C'est le procédé aujourd'hui universellement adopté par les radioamateurs et un grand nombre de stations utilitaires (aéronautiques par exemple). Avantages: économie d'énergie à l'émission, moins d'encombrement, moins d'interférences, moins de fading. Un récepteur convenablement équipé doit pouvoir sélectionner de manière distincte la bande latérale supérieure ou inférieure (en anglais USB ou LSB) plutôt que posséder un seul mode commun captant indifféremment l'une ou l'autre avec une sélectivité trop large, ce qui ne conviendrait qu'à des écoutes occasionnelles, non intensives. Bien examiner les portatifs à ce sujet!

    C'est une technique similaire qui permet d'entendre clairement le morse (mode CW pour Continuous Wave, en anglais).

    c) La bande latérale unique à réinsertion de porteuse.

    (En anglais ECSS, exalted carrier selectable sideband). Les récepteurs de communications capables de décoder correctement la bande latérale unique peuvent bénéficier de cette sélectivité "décentrée" pour l'écoute de stations de radiodiffusion dont la réception est gênée, de l'autre côté, par des interférences. La manipulation n'est pas très compliquée, mais elle peut rebuter ou ne pas intéresser les gens n'ayant pas de penchant pour les réglages. Les portatifs n'offrent généralement pas ce genre de performance.

    d) Le déplacement de la bande passante.

    (Passband tuning ou IF Shift). Ce sont des raffinements du mode précédent, permettant de choisir le point exact donnant la meilleure audition à l'intérieur de la bande latérale. Nécessite une autre manipulation. Disponible chez Icom (certains modèles), chez JRC, Kenwood et Drake.

    e) L'écoute en bande latérale à synchronisation automatique.

    Raffinement automatique du mode c), elle est particulièrement bien adaptée aux émissions de radiodiffusion (et non pas en véritable bande latérale sans porteuse comme les radioamateurs). Elle peut réduire de manière totale les interférences encombrant la bande latérale opposée. C'est un progrès radical, éliminant les manipulations répétitives, en attendant l'ère hypothétique où tous les radiodiffuseurs émettront en bande latérale et où leur principale audience du tiers-monde sera correctement équipée pour les capter... Disponible seulement sur quelques récepteurs de haut de gamme chez Sony, Grundig, Drake et JRC.

    f) Les doubles bandes latérales indépendantes.

    Combinaison double du mode b). Elle sert occasionnellement à transmettre deux programmes différents vers un relais. Assez rarement rencontrée et technique généralement de peu d'intérêt pour nous. Le récepteur doit être capable d'occulter complètement la bande latérale non désirée. Possible seulement sur les récepteurs de haut de gamme.

    g) Les divers modes de RTTY.

    Les divers procédés de décodage des transmissions de texte (par exemple agences de presse) ne sont accessibles de manière fiable qu'avec un décodeur approprié, en conjonction avec un récepteur très stable et très sélectif dans la gamme des non portatifs offrant toutes les possibilités de réglage précis (RIT). Il peut être relié à un écran cathodique ou à une imprimante par interface série.

    Il existe aussi des interfaces pour ordinateurs Commodore, Vic 20, pour PC compatibles IBM sur MS/DOS, ainsi que des petits modules avec affichage par diodes alphanumériques pour utilisation plus occasionnelle.

     

     

    Les portatifs modernes étant suffisamment sensibles, leurs antennes télescopiques donnent généralement un rendement suffisant pour capter les principales stations internationales émettant vers la région où l'on se trouve. Pour capter les stations dont le signal est plus faible, les résultats seront bien meilleurs par l'adjonction d'un simple fil d'antenne relié à la prise destinée à cet effet. La présence de cette prise est à vérifier lors de l'achat d'un portatif, car relier le fil directement à l'antenne télescopique peut apporter des inconvénients divers en déstabilisant les circuits: surcharge engendrant une cacophonie générale. Quant aux récepteurs de communications, non portatifs, ils n'ont pas d'antenne incorporée et viennent au monde sans organe des sens...

     

     

    Si la théorie des antennes est une spécialité particulièrement complexe, c'est par contre un terrain d'expérimentation aisé et peu coûteux pour le bricoleur: le monde des antennes est sans doute l'aspect le plus fascinant des ondes courtes, car c'est notre seul moyen d'améliorer la réception. Mais ne tombons pas dans l'excès: pour capter confortablement les émissions internationales, qui nous bombardent à coups de 200, 300 et 500 kW, il ne vaut guère la peine d'effectuer de multiples essais (où la pratique contredit d'ailleurs souvent la théorie) et d'installer une antenne trop sophistiquée qui aura autant d'avantages que d'inconvénients. Si vous ne recherchez pas en priorité les stations faibles à la limite de la compréhensibilité, les seuls critères vraiment importants pour votre antenne seront:

    * Un endroit aussi dégagé que possible de toutes constructions ou lignes de distribution électrique (pour éviter l'apport de bruit). En particulier, ne jamais croiser, ni au-dessus ni au- dessous, un fil de distribution électrique (pour éviter tout risque d'électrocution en cas de rupture de l'un ou de l'autre).

    * Un simple fil aussi long que possible (à l'extérieur de préférence, mais on peut avoir d'excellentes surprises en le fixant à l'intérieur le long d'un mur); on commence à favoriser les bandes tropicales au détriment des bandes les plus hautes à partir de 20 ou 25 mètres de longueur de fil.

    * Une hauteur aussi importante que possible.

    * Pour l'extérieur, une qualité de construction robuste résistant à l'hiver et à la corrosion.

    Une autre bonne raison de se limiter à ces critères est que, dans la pratique, chez la plupart d'entre nous, ce sont les nécessités de l'environnement qui déterminent quel type et quelle taille d'antenne on peut installer, plus que les belles théories.

     

     

    Par contre si vous êtes un amateur de stations rares ou difficiles à capter, vous trouverez intérêt et plaisir à expérimenter soigneusement, surtout si vous disposez d'un vaste terrain en banlieue ou en campagne. Une suggestion: installez au moins deux antennes d'orientations ou de types différents. Pour n'importe quelle réception, l'une d'elle donnera en général un résultat meilleur que l'autre. Mais contrairement à ce que vous pourriez penser, n'en déplaise à la théorie simplifiée, ce ne sera pas toujours la même antenne qui se révélera la meilleure pour une même réception donnée. D'ailleurs certains trouvent avantage à coupler deux antennes... Expérimentez!

     

     

    Leurs avantages: coût minime, construction adaptée aux préférences d'écoute, satisfaction d'un bricolage soigné à la portée de tous. Le choix du matériau n'est pas critique: le diamètre du fil n'a guère d'autre importance que pour la résistance à la rupture. Le fil de cuivre à brin unique est plus facile à travailler que le fil à brins torsadés. Une moitié latérale de fil électrique, avec sa gaine isolante, peut très bien faire l'affaire, même si l'isolation n'est nécessaire qu'aux points de passage (fenêtre) et de soutien (extrémités).

    En plus des critères généraux énumérés précédemment pour les antennes simples, garder en mémoire les recommandations suivantes:

    * Les raccords, surtout extérieurs s'il y en a, doivent être soigneusement soudés car l'oxydation apportera fatalement des contacts intermittents. * Les extrémités et points de soutien doivent être bien isolés (de préférence isolateurs du type oeuf, peu coûteux). * Les fils ne doivent pas être trop tendus (en se rapprochant de la ligne droite). Cela crée une force énorme à laquelle s'ajouteront celles du vent et du verglas.

     

     

    L'antenne Marconi ou L inversé est une des plus simples à installer. Elle n'exige pas de mesures précises.

    Théoriquement légèrement directionnelle dans la perpendiculaire de sa longueur, elle est pratiquement omnidirectionnelle, à cause de la descente qui, elle aussi, tient lieu d'antenne. C'est la plus employée car la plus simple à construire. La section horizontale peut avoir 10 à 30 mètres. Si on éprouve beaucoup de parasites locaux et si l'antenne est suffisamment au-dessus de leurs sources, on peut essayer d'employer pour descente un coaxial de 50 à 75 dont la gaine est reliée à la masse (borne "ground") du récepteur.

    Cette antenne donne un bon rendement sur toutes les bandes, et beaucoup de satisfaction à la plupart d'entre nous! Il est inexact de l'appeler long fil, comme on le voit trop souvent dans certaines publications à déconseiller. Une véritable antenne long fil est tout à fait un autre type d'antenne, bien spécifique, de rendement supérieur si elle a au moins 5 à 10 fois la longueur d'onde pour laquelle elle est taillée, et directionnelle pour cette longueur d'onde seulement dans le sens du fil (The ARRL Antenna Book, Long Wire Antennas, chapitre Long single wires).

     

     

    Pittoresques, ces noms d'antennes baptisées de noms de pionniers! On dirait que ça augmente leur rendement. L'antenne Windom est une amélioration de la précédente. Elle est censée résonner sur une plus grande gamme de fréquences. La seule différence de construction est que la descente doit être soudée au tiers de la partie horizontale et tomber à la verticale, avec une longueur aussi réduite que possible.

     

     

    Théoriquement monobande et légèrement directionnelle selon la perpendiculaire de sa partie horizontale, elle est constituée de deux brins mesurant chacun environ ¼ de la longueur d'onde à favoriser. La descente est en coaxial, l'âme étant reliée à l'un des deux brins et à l'entrée d'antenne du récepteur, la gaine à l'autre brin et à la masse du récepteur, ou encore à la deuxième borne parfois prévue pour les dipôles. Un avantage certain du dipôle, plus encore que son effet directionnel, est qu'il diminue très nettement le bruit de fond. Malheureusement il n'est que peu efficace (voire moins satisfaisant qu'un simple fil de longueur quelconque) sur les autres bandes que celle pour laquelle il est coupé.

    Détails de montage du fil coaxial dans la fiche utilisée par la plupart des récepteurs de table.

    Voici les dimensions à respecter pour la totalité de la partie horizontale du dipôle, en fonction de la bande que vous voulez favoriser:

    Bande en MHz

    en mètres

    Longueur totale (L)

    21 MHz

    13 mètres

    7 mètres

    17 MHz

    16 mètres

    9 mètres

    15 MHz

    19 mètres

    10 mètres

    11 MHz

    25 mètres

    14 mètres

    9 MHz

    31 mètres

    17 mètres

    Pour ceux qui désirent fignoler des dipôles en fonction d'une fréquence précise (par exemple: le centre d'une bande) la formule du dipôle est:

    L (mètres) = longueur d'onde x 0.475

    ou encore:

    L (mètres) = 143 / fréquence en MHz

    Pour déterminer l'orientation idéale, n'utilisez pas une carte géographique mais un globe terrestre. C'est la seule manière d'évaluer l'orientation correcte de votre antenne selon le parcours rectiligne des ondes, en raison de la courbure terrestre. À titre d'exemple sommaire, au Québec une antenne orientée vers le nord-est sera effectivement dirigée vers l'Europe de l'ouest et l'Afrique orientale...

     

     

    C'est une variante du dipôle, lorsqu'on ne dispose que d'un seul point d'ancrage élevé (mât). L'angle d'écartement des brins peut être compris entre 60 et 120 degrés.

     

     

    Ce type d'antenne combine les avantages du dipôle avec un plus grand choix de fréquences privilégiées (en raison des combinaisons diverses résultant des multiples associations de brins). Elle exige un peu plus de travail. En principe il faut écarter suffisamment les brins pour qu'ils ne s'entrechoquent pas. On évite ainsi l'installation d'un commutateur pour plusieurs dipôles. Ne pas oublier que c'est le dipôle supérieur qui supportera tout le poids de l'ensemble.

     

     

    Les antennes directionnelles rotatives qu'utilisent les radio amateurs ne couvrent généralement qu'une à trois bandes, et pas "les nôtres". Beaucoup trop coûteuses, les amateurs de radio ondes courtes ne les utilisent pas. Il existe des antennes multibandes à trappes. Les versions verticales (en mât) sont justifiées là où le manque de place est un handicap. La théorie veut qu'elles soient plus sensibles aux bruits atmosphériques et parasites locaux que les antennes horizontales. Généralement, les antennes verticales sont peu satisfaisantes (plus courtes que celles horizontales). Depuis la fondation du club, aucun membre n'a pu nous certifier qu'une coûteuse antenne à trappes, verticale ou horizontale, lui donnait un résultat nettement meilleur qu'un simple fil, qui présente toujours le meilleur rapport rendement/prix. On devrait donc les appeler antennes-attrapes.

    Les antennes actives sont destinées à remplacer des antennes de plus grandes dimensions, là où il est impossible d'en installer. Elles se présentent sous formes variées: boîtier muni d'une antenne télescopique pour l'intérieur, ou boîtier plus câble de liaison et fouet, ou dipôle à monter sur balcon ou sur le toit dans les modèles pour l'extérieur. Elles comportent en général un préamplificateur-coupleur à large bande alimenté par courant continu de faible voltage, obligeant à quelques réglages supplémentaires. Leurs fabricants vantent souvent leurs mérites en les déclarant aussi performantes qu'un fil de telle ou telle longueur (c'est encore une fois un hommage à l'antenne-fil). On doit s'assurer que le bruit de fond qu'elles risquent d'apporter reste négligeable. Elles ne doivent pas être considérées comme une panacée dans des lieux de mauvaises conditions de réception, mais un pis aller lorsqu'on n'a pas la place d'installer une meilleure antenne. Très peu d'entre nous utilisent ce type d'antenne. Quelques membres nous ont toutefois dit du bien des antennes de marque ARA.

     

     

    Quelques exemples pour confectionner une prise de terre efficace. La descente doit être aussi courte que possible.

    La prise de terre n'est plus guère indispensable avec les récepteurs modernes. Théoriquement elle peut améliorer l'écoute et supprimer du bruit de fond, mais il faut alors que la liaison câblée soit robuste et courte. Dans la pratique l'effet inverse peut se présenter: une mauvaise prise de terre ne change rien ou ajoute des parasites locaux. Attention aux canalisations d'eau qui ne peuvent servir de prise de terre si une seule de leurs sections est en matière synthétique! On recommande partout de ne jamais utiliser les canalisations de gaz, qui sont suffisamment dangereuses sans y inviter la foudre.

    La prise de terre est plutôt utile, aujourd'hui, pour dériver vers le sol les surtensions accumulées sur l'antenne (temps orageux, coups de foudre à proximité, ou même vents violents) à condition qu'elles soient recueillies par un parafoudre, avant le récepteur, à l'extérieur. Lors d'une tempête de neige, on a vu une simple antenne extérieure de 10 mètres amasser des charges statiques créant à son extrémité inférieure des éclatements bleuâtres vers le mur, se produisant toutes les secondes pendant une bonne demi-heure, noircissant sa gaine isolante. C'est très impressionnant, et plutôt piquant à manipuler, et ce n'est bon pour aucun récepteur, même si une protection limitée est prévue. En cas d'orage, il est conseillé partout, impérativement, de débrancher momentanément antennes et alimentation.


    Quelques références

    Il est possible de trouver nombre d'ouvrages historiques ou techniques sur la radio en ondes courtes dans les bibliothèques municipales. Mais pour disposer du maximum de renseignements quant aux horaires qui sont, comme on l'a expliqué, très souvent modifiés, le moyen le plus efficace est l'adhésion à un club DX dont la revue publie, généralement chaque mois, des informations sur ce qui a effectivement été écouté récemment par les membres, ainsi que les mises à jour d'horaires.

    Les deux publications commerciales suivantes, en langue anglaise, paraissent annuellement. Elles offrent une mine de renseignements de base, mais ne remplacent pas pour autant les publications mensuelles des clubs DX:

    PASSPORT TO WORLD BAND RADIO. Lawrence Magne, rédacteur en chef, International Broadcasting Services, Ltd, Penn's Park (PA). La particularité de cet ouvrage est que le tiers de ses pages est consacré à un horaire sous forme graphique de toutes les fréquences utilisées en radiodiffusion sur ondes courtes. Les fréquences sont classées verticalement et les heures sont disposées horizontalement. La consultation de ce volume est claire, agréable et rapide. Il est disponible chaque année vers septembre et contient de nombreux articles de fond ainsi qu'une liste critique des récepteurs disponibles sur le marché.

    WORLD RADIO & TV HANDBOOK. Andrew G. Sennit, rédacteur, Billboard Publications, Amsterdam. Cette publication, disponible vers décembre ou janvier, regroupe les renseignements par pays et par station. Elle est beaucoup plus complète en ce qui concerne les détails techniques (coordonnées géographiques des sites d'antennes, personnel administratif des stations, adresses, etc.). Un peu moins simple à consulter, elle est plus attrayante pour les plus passionnés des ondes courtes.

    REMERCIEMENTS Cette publication du Club Ondes Courtes du Québec a été réalisée grâce à la collaboration de: Guy Marcotte (fondateur du C.O.C.Q.), Frank Baste, Jacques Leblanc, Christian Ghibaudo, Suzanne Kincaid, Maurice Della Ferrera, Roger R. Roussel, Ivan Robichaud, Jean Desbiens. La devinette du chapitre des stations religieuses est d'André Hemlin. Ont relu différents articles de L'ONDE ayant servi de références: Jean-Claude Lochet, Éric Mas et Éric Vavasseur. Merci à tous. Conception générale: Sylvain Decelles. Rédaction: Sylvain Decelles et Michel Baron. Révision de l'édition 1992: Marc Giard et Michel Baron. Révision de l'édition 1996 et mise en pages HTML: Daniel Goyette.

     

     

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    73' Pierre

    Dernière mise à jour : le 29 novembre 1996

     

    ISSN - 0710-3506

    © 1994 Club d'Ondes Courtes du Québec